PARIS PHOTO 2024
JIANG ZHI, HECTOR CASTELLS MATUTANO, BAPTISTE RABICHON
6-10 OCT, 2024
Grand palais, paris, france
stand b17
Dans la série emblématique Love Letters (2011-2014), dédiée à la mémoire de son épouse décédée, Jiang Zhi enflamme des fleurs vivantes et capture l’instant où les pétales et les flammes coexistent dans une harmonie entre beauté et souffrance. L’artiste met en scène une manière viscérale de faire son deuil, d’imaginer la douleur, et de créer un moment éphémère mais perpétuel, suspendu entre la destruction et la renaissance, l’agonie et une douce mélancolie.
Né en 1971 à Yuanjiang, dans la province du Hunan, en Chine, Jiang Zhi est diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Chine en 1995. Jiang travaille avec une large gamme de médias, y compris la photographie, la peinture, la vidéo et l’installation. La fiction et la poésie ont également joué un rôle important dans sa production artistique. Engagé de manière constante avec les enjeux sociaux et culturels contemporains, Jiang se positionne consciemment à l’intersection de la poétique et de la sociologie, tout en intégrant des expériences sociales et personnelles quotidiennes dans ses œuvres.
En tant que l’un des artistes chinois les plus polyvalents de sa génération, Jiang Zhi a eu deux grandes rétrospectives personnelles à l’OCAT de Shenzhen (2016) et au Times Museum de Guangzhou (2012). Son travail a également été exposé par des institutions internationales et des biennales, notamment « Art and China after 1989: Theater of the World » (Guggenheim Museum, New York, USA, 2017), la 9e Biennale de Shanghai (Shanghai Power Station of Art, Shanghai, Chine, 2012), la 4e Triennale de Guangzhou (Guangdong Art Museum, Guangzhou, Chine, 2012), Beijing Today Art Museum « The First Today’s Documents (2007), « Between Past and Future: New Photography and Video from China » (ICP et Asia Society, New York, USA, 2004), « Zone of Urgency », la 50e Biennale de Venise (Venise, Italie, 2003) et la 4e Biennale de Gwangju (Gwangju, Corée du Sud, 2002). Jiang a reçu le Chinese Contemporary Art Award (CCAA) en 2000, le Prix académique de Reshaping History (Chinart de 2000 à 2009) en 2010, et le Credit Suisse Today Art Award en 2012.
Après avoir collecté ou produit des images (archives, diapositives, journaux photographiques), Hector Castells Matutano les transmute doucement, sans les contraindre, en de nouvelles narrations et expériences visuelles. Par le collage, l’installation et la coloration, ces images sont amenées à être reconsidérées, comme éclairées par une lumière qui leur manquait auparavant. Il s’agit d’un processus qui tantôt fait évoluer la matière première vers une abstraction presque psychédélique, tantôt remet en question son statut d’image documentaire et notre propre relation à l’altérité. Décrit par lui-même comme une pratique photographique élargie, son travail passe du documentaire à l’abstrait, de l’image bidimensionnelle à l’objet et de l’objet à la performance, entraînant la photographie vers de nouveaux territoires.
Hector Castells Matutano est un artiste multimédias, musicien, performeur et cinéaste né à Barcelone en 1978. Après avoir étudié la biologie à la Universitat Autónoma de Barcelone, il décroche un master au Royal College of Arts dans la section Sculpture, une diversité sensible des approches qui se retrouve tout le long de son œuvre. Il a exposé dans de nombreuses institutions et galeries. Il vit et travaille aujourd’hui à Paris.
Dans 17ème, la silhouette d’Alice en taille réelle apparaît tel un spectre opalin s’unissant à une flore extravagante. Les motifs floraux qui caractérisent cette série sont créés à partir de véritables fleurs cueillies par l’artiste lors de ses promenades, parfois mélangées à des scans, puis projetées sur le papier photosensible.
La lumière des parcs transparait dans l’intimité du labo photo où l’artiste tente d’allier empreinte et représentation. Corps et objets sont marqués par une dichotomie entre obscurité et lumière, intérieur et extérieur, qui traduit aussi deux phases essentielles de son travail : l’isolement de la chambre noire et les mille lieux éclairés où l’artiste se promène pour récolter ses notes visuelles. Allers-retours entre la chimie et l’ordinateur, entre la vie de l’artiste et son laboratoire.
Né à Montpellier en 1987, Baptiste Rabichon vit et travaille à Paris. Après des études de viticulture et d’oenologie, il rentre à l’ENSA Dijon en 2009, à l’ENSBA Lyon en 2011 et à l’ENSBA Paris en 2012. En 2015 il intègre le Studio National des Arts Contemporains (Le Fresnoy) dont il sort diplômé en 2017 avec les félicitations du jury. Il est lauréat 2017 de la résidence BMW et expose au 63ème Salon de Montrouge en 2018.