Oscillant entre l’art du paysage et celui de l’architecture, la peinture de Mathilde Lestiboudois invente des lieux, un tout nouveau monde qu’il nous est possible d’admirer, non sans inquiétude. Loin des scènes traditionnelles de nature déchaînée, l’espace est ici épuré à l’extrême. Les paysages sont froids et ouverts sur l’infini, avec pour seul repère une ligne d’horizon et les lueurs d’un astre qui se lève ou se couche indifféremment. Bien plus qu’un spectacle qui séduit son audience, les paysages peints s’imposent alors comme métaphore de l’harmonie ou du désordre de la société.