Représentant du courant contemporain du op art et du light art, l’artiste coréen Chul-Hyun Ahn traduit parfaitement les recherches de la peinture abstraite géométrique des années 60 en un art de lumière, d’espace et de technologie. Combinant l’utilisation de néons colorés, miroirs et autres matériaux industriels, ses sculptures lumineuses créent des illusions spectaculaires basées sur la profondeur de champ comme une représentation physique de l’infini et du vide.
Chul-Hyun Ahn a commencé son exploration de la géométrie de l’espace alors qu’il était encore étudiant en peinture aux Beaux-arts de Séoul. En 1997 il démenage aux Etats-Unis, où il découvre de plus près la tradition américaine de l’art minimal. Son intérêt pour le tridimensionnel et l’abstraction le conduit à incorporer à ses œuvres des systèmes utilisés par des artistes comme Dan Flavin ou Donald Judd, tels que des formes basiques, des quadrillages et autres superpositions de matériaux, notamment le miroir sans tain. Ainsi, les sculptures de Chul-Hyun Ahn reflètent infiniment des formes très épurées, comme la série Visual Echo, explorent les espaces architecturaux, comme les séries Tunnel et Well, ou intègrent des dessins abstraits, comme la série Mirror Drawing.
Les » propriétés magiques » de la lumière et des surfaces réfléchissantes permettent à Chul-Hyun Ahn de représenter dans ses installations des profondeurs infinies et des vides vertigineux évoquant une dimension contemplative. Les fondements des recherches de l’artiste résident, en effet, dans les doctrines bouddhistes, selon lesquelles le néant précède à l’illumination. Chul-Hyun Ahn parvient ainsi à créer des objets de méditation qui apaisent l’esprit et invitent au voyage spirituel.
Chul-Hyun Ahn est né en 1971 à Busan, en Corée du Sud. Depuis 2002, il vit et travaille à Baltimore, aux Etats-Unis. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions à Berlin, New-York, Seoul et plus récemment au Delaware Art Museum à l’occasion d’une exposition personnelle.
En 2013, son œuvre a été exposé au Musée d’Art Contemporain de Rome (MACRO) dans le cadre de l’exposition collective » Néon, la matière lumineuse de l’art « , à la Saatchi Gallery de Londres (exposition » Korean Eye: Energy and Matter « ) et au Palazzo Bembo lors de la 55e Biennale de Venise (exposition » Personal Structures « ).