Née à Paris en 1982
Vit et travaille à Paris
FORMATION
2009 Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, École des Beaux Arts, Villa Arson, Nice,
France
2008 Chelsea College of Art and Design, Échange Erasmus, Londres, Royaume-Uni
2005 Diplôme de Design Graphique, Institut Supérieur des Arts Appliqués LISAA, Paris, France
EXPOSITIONS PERSONNELLES / DUO
2024
Gourmandes Vanités, PARIS-B, Paris, France
2023
Sloth is no Capital Sin, Galerie La Patinoire Royale Bach, Bruxelles, Belgique
2021
Focus : Marion Charlet – L’ETE NE MOURRA PAS, La Patinoire Royale, Galerie Valérie Bach, Bruxelles, Belgique
2020
Marion Charlet – David Hockney – De la couleur avant toute chose, La Chapelle de la Visitation, Thonon-les-Bains, France
… Et l’été reviendra, Galerie PARIS-B, Paris, France
2018
Eden, La Patinoire Royale / Galerie Valérie Bach, Bruxelles, Belgique
Là-bas, Patio Opéra, Art [ ] Collector, Paris, France
Drawing Now, Galerie Virginie Louvet, Carreau du Temple, Paris, France
2017
Impressions, Galerie Virginie Louvet, Paris, France
2015
As Long as it lasts, Galerie Virginie Louvet, Paris, France
2014
Peinture, Galerie d’Art de Créteil, France
2010
Happy Blue…, Galerie Premier Regard, Paris, France
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2023
IMMORTELLE, commissariat général Numa Hambursin, MO.CO. Montpellier Contemporain, Montpellier, France
Family & Friends, Backslash Gallery, Paris, France
2021
L’ENFER, Galerie Sabine Bayasli, Paris, France
Here, There, Somewhere, Galerie Paris-B, Paris, France
Un goût de vacances, des saveurs d’été, CAC Meymac, Meymac, France
Accrocher l’été, Galerie Valérie Bach, Brussels, Belgium
2019
Twenty Five Elements, Espace Commines, Paris, France
2018
La Petite Collection, Galerie Bertrand Grimont, Paris, France
2017
Le Vent Souffle Où Il Veut, Galerie Françoise Besson, Lyon, France
Drawing Now, Galerie Virginie Louvet, Carreau du Temple, Paris, France
Peindre, Dit-Elle (Chap.2), commissariat Amélie Lavin, Julie Crenn et Annabelle Ténèze, Musée des Beaux-Arts de Dole, Dole, France
2016
Art Contest, (nommée Prix Art Contest), ADAM Museum, Bruxelles, Belgique
2015
Peindre, Dit-Elle, commissariat Julie Crenn et Annabelle Ténèze, Musée départemental d’Art Contemporainde Rochechouart, France
Vendange Tardive, CAC Meymac, Meymac, France
Furiosités, commissariat Julie Crenn, Galerie Frédéric Lacroix, Paris, France
Dépendances, Galerie Crash, Lille, France
Prix Antoine Marin, Galerie Julio Gonzalez, Arcueil, France
Le Kabinet Du Dessin, Bruxelles, Belgique
2014
Cosmic Players, Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, France
Overline III, Prieuré Saint-Nicolas, Les Sables d’Olonne, France
Salon Du Dessin Contemporain, Centre Madeleine, Lille, France
2013
Novembre A Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France
Le Jardin Des Delices, le Kabinet, Bruxelles, Belgique
Shipping Paradise, avec le collectif Frenchfries, Cité Internationale des Arts, Paris, France
2012
Novembre A Vitry, Galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France
Oui A La Peinture / Yes To Painting, 6 Peintres Français A L’honneur, Maison Tajan, Paris, France
PRIX ET RÉSIDENCES
2018
Lauréate du prix Art [ ] Collector, Paris, France
2016
Lauréate du prix de la Fondation Colas, France
2015
Résidence Chamalot, Moustier-Ventadour, France
Nommée au prix Antoine Marin, Arcueil, France
2013
Cité Internationale des Arts avec le collectif FrenchFries, Paris, France
PUBLICATIONS SÉLECTIONNÉES
2020
Marion Charlet – David Hockney – De la couleur avant toute chose, catalogue Semaine, avril 2020
Les rêves éveillés de Marion Charlet, texte d’Elizabeth Vedrenne, Connaissance des arts, avril 2020, #791
2018
Là-bas, catalogue de l’exposition
Les paysages magnétiques de Marion Charlet, texte de Gabrielle Gauthier, Arts Magazine, octobre-novembre 2018
Marion Charlet, l’Eden concentrationnaire, texte de Guy GILSOUL, le Vif, janvier
2017
Marion Charlet, Art [ ] Collector Gagnante du prix, texte de Marie de la Fresnaye, Mooogli.com Texte de Daniel Guionnet et Valérie Toubas, Point Contemporain
Texte de Guillaume Benoit, Slash magazine
Peindre, dit-elle (chap.2), catalogue de l’exposition
2016
Art Contest, catalogue de l’exposition
Marion Charlet : Jeux d’artifices, texte de Benjamin Defossez, Lemon Lemag #6, avril-mai
2015
Vous entrez dans un temps suspendu, texte de Pauline de la Boulaye
Focus artiste, interview par Solène Ducasse, TCQVAR#66
Qui sont les peintres de demain?, texte de Philippe Piguet, l’Oeil #676
Résidence d’artiste, Design @Home magazine
Une peinture, des femmes, texte de Yann le Chevalier, Parcours des arts #44
2014
Marion Charlet // À l’abri des phanstasmes, texte de Julie Crenn, revue inferno
2013
Du cliché et de la création, texte de Jean Louis Poitevin, revue inferno
Frenchfries // live ans exotes, texte de Julie Crenn
2012
Oui à la peinture, Yes to painting, catalogue de l’exposition
2011
Les peintures de Marion Charlet déterminent des lieux entre nature et artifice, texte de Marc Desgrandchamps
COLLECTIONS
FRAC-Artothèque Nouvelle-Aquitaine, France
Fondation Colas, France
Fondation Velux, Danemark
Ministère des affaires étrangères, France
Le musée du chat, Bruxelles
Marion Charlet , Interview à la Galerie Paris-Beijing. Vidéo: Pierre Douaire
Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine - 1 ARTISTE 1 ŒUVRE, Marion Charlet parle de son œuvre "Félicité"
Marion Charlet – David Hockney, de la couleur avant toute chose
— Philippe Piguet
Troisième de la saison 2019-2020, l’exposition qui réunit à la Chapelle de la Visitation Marion Charlet et David Hockney s’inscrit dans le cadre de la programmation annuelle placée sous le label « La peinture, un médium pluriel ». Si cette dernière vise à mettre en exergue un moyen d’expression qui connaît depuis quelques années un certain revival, elle s’applique surtout à faire état de la richesse plastique de l’usage qu’en font les artistes, qu’ils soient peintres, dessinateurs et/ou sculpteurs. L’idée de cette exposition privilégiant la couleur est l’occasion de faire valoir que la peinture en appelle à toutes sortes de médiums et de techniques permettant de jouer et de déjouer les attendus qui, ordinairement, la spécifient.
L’art de Marion Charlet est requis par un imaginaire qui croise le réel dans de puissantes compositions dont la marque première est d’instruire les termes d’une esthétique où la couleur est à la fois le prétexte et le texte. Travaillant à partir de photographies qu’elle prend elle-même puis qu’elle modifie à son gré sur son ordinateur, l’artiste a tout d’abord décliné un monde de paysages et d’intérieurs inédits, le plus souvent architecturés et envahis par une végétation profuse, désertés de toute présence humaine. Multipliant toutes sortes de jeux d’espaces et de points de vue, le regard y est irrésistiblement entraîné dans un univers qui le trouble et qui lui fait perdre tous ses repères, d’autant qu’il est attiré par le côté festif de l’image peinte. Puis la figure est arrivée et elle a trouvé place dans des jeux de silhouettes anonymes, isolées ou en groupe, en suspens dans des espaces indéfinis, à dominante bleu opaline, entre apparition et disparition. Des figures dansées, quelque peu syncopées, offrant à la couleur comme la possibilité d’une chorégraphie, animée par le mouvement d’un tissu imprimé portant discrètement l’image de paysages antérieurs – série Ciao (2019-2020).
La couleur, c’est elle qui détermine chez Charlet la construction de chacune de ses peintures et aquarelles, entraînant le motif à la plénitude de sa forme. Le savant dosage de son intensité, ses qualités de transparence ou d’opacité confèrent à l’image peinte sa profondeur, son rythme, sa respiration, l’artiste jouant tantôt d’un vide, tantôt d’un plein, ici d’une effraction, là d’un écran. Quelque chose de séduisant est à l’œuvre dans sa peinture qui opère comme un piège doucereux au sens où, dès lors qu’on la découvre, elle nous happe et nous retient. Comme le chantait le poète, luxe, calme et volupté y sont en fait les mots d’ordre qui font de cette vue sur la mer ouverte sur l’horizon – Far Away from Calais (2016) -, de cette maison aux allures de serre – Soledad (2015) – ou de cette barge flottant sur l’eau – Before Session (2019) – autant d’espaces où se poser, se reposer. Tout y baigne en pleine lumière, sans aucun heurt, dans une attente emplie de silence. On s’y sent bien et l’on n’a pas envie d’en sortir.
A quoi donc cela tient-il ? Tout d’abord au fait que Marion Charlet – née à Paris en 1982 – a fait entre autres cursus un séjour en Angleterre, au Chelsea College of art, dans un environnement totalement décomplexé par rapport à la prétendue fin de la peinture. Un milieu décomplexé et libre de toute tutelle autoritaire, laissant les jeunes peintres s’abandonner aux purs plaisirs – selon ses propres dires – « de la peinture, du sujet et de la couleur ». Cela tient ensuite à une capacité à l’émerveillement qu’elle conjugue à un esprit critique l’assurant de discernement, voire de doutes, autant de qualités nécessaires pour ne pas se laisser aveugler par l’envie de peinture. Enfin, il y va chez elle d’une volonté d’objectivation, de distanciation par rapport au réel que corrobore une facture lisse et appliquée. La peinture de Charlet ne force pas le regard, elle l’invite à y entrer.
Les œuvres réunies à Thonon lui permettent d’en faire l’expérience selon deux modalités d’échelle distinctes : d’une part, de grands formats – paysages et figures confondues – dont l’étendue virtuelle dépasse les limites des tableaux, embrassant littéralement l’espace environnant ; de l’autre, la série des Gateways (2016-2018), de petite taille, véritables champs d’expérimentation à la recherche de toutes sortes de motifs et de détails. Des uns aux autres, l’expérience relève de celle qu’on peut faire sur un bateau « quand on passe de la vue qu’on a sur le pont à celle qu’on a par un hublot », comme le dit l’artiste. Espace et couleur, tels sont les enjeux constitutifs de l’art de Marion Charlet.
Intitulée De la couleur avant toute chose, en écho au poème de Verlaine, l’exposition thononaise s’offre ainsi à voir dans la dualité des propositions et la richesse d’invention de chacun des deux artistes comme un hymne à la vie et au simple bonheur d’être.
Texte extrait du dossier de presse de l’exposition duo « Marion Charlet – David Hockney, de la couleur avant toute chose », 26 juin – 26 septembre, 2020 à La Chapelle de la Visitation, Thonon-Les-Bains, France. Sous le commissariat de Philippe Piguet, critique d’art et commissaire d’exposition.