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    DUNE VARELA

    Portrait-Dune-Varela

    Jouant sur l’entremêlement des temps et des époques, Dune Valera travaille l’image comme une ruine, un vestige, pris dans le mouvement d’une archéologie spéculative. Délaissant les impressions sur papier, elle investit des matériaux tels que la céramique, le marbre ou le béton afin de matérialiser la photographie sous forme de fragment sculptural.

    Dune Varela est née en 1976 à Paris. Après des études de droit à Paris et de cinéma à New York, elle se consacre à la photographie argentique, dans sa double dimension de substrat consistant, essentiel, et de matériau fragile, altérable. Elle étend par la suite le champ de ses recherches à la vidéo et au cinéma. Elle a exposé aux rencontres photographique d’Arles, à Paris Photo, au salon Approche, au Musée Nicéphore Nièpce, au Musée des Beaux Arts de Liège, à la Hear Strasbourg. Elle vit à Montreuil et est actuellemnet résidente à Poush Aubervilliers.

    Née 1976 à Paris, vit à Montreuil

    EXPOSITIONS PERSONNELLES

    2023 : Inferno, installation vidéo, citadelle d’Ajaccio
    2022 : Inferno, séléction art vidéo, festival Côté Court, Pantin
    2021 : Le chemin des impossibles, Eglise de Courthioust, Perche en Nocé 2020 : «Après Paradise», court métrage, sélection festival Côté Court, Pantin 2019 : Approche art fair, Paris
    2017 : Toujours le soleil, Paris Photo, Paris
    2017 : Toujours le soleil, Rencontres de la photographie / Prix BMW, Arles 2015 : Isula ind’é l’Isula, Couvent de Morsiglia, Cap Corse
    2012 : Impalas, Lycaons, Galerie Intuiti, Paris

    EXPOSITIONS COLLECTIVES

    2023 : White Carrara, Carrare, Italie
    2023 : Suite N°1, Galerie John Ferrère ( Inlassable)
    2022 : Galerie Binôme, Paris
    2022 : Galerie F, Senlis
    2022 : Paris Photo / BMW 10 ans de collections
    2022 : Penser/ Classer, 50 ans du Musée, Musée Nicéphore Niepce. 2021: La chaufferie HEAR, Strasbourg
    2020 : Change, Fondation Francès, Senlis
    2019 : l’Orfevrerie, St Denis
    2018 : Décadence, Double séjour, Paris
    2018 : Eidetik, La galerie particulière, Paris
    2018 : Biennale de l’image possible, La Boverie, MAC Liège
    2014 : Nature morte, Honoré, galerieVisconti, Paris
    2013 : Relief 1, New York Art Book fair / Éditions Lutanie, MoMA

    COLLECTIONS

    Musée français de la Photographie
    Fondation Francès
    Collection Neuflize
    Musée Nicéphore Nièpce
    Collection BMW pour l’art contemporain


    RESIDENCES

    Résidence Fotografiscasa 2015
    Prix / Résidence BMW 2017 Musée Nicéphore Nièpce,
    Résidence le champs des impossibles, Perche en Nocé, 2019
    Résidence arts de rencontre, Beaucamps le vieux, 2021

    FILMS

    Et si c’était un film, côté court ( fiction documentaire) 2022 Inferno ( installation vidéo), 2022
    Apollon (fiction, couleur, 7 min), 2020
    Après paradise (fiction, couleur, 12 min) 2019
    La mer (vidéo, couleur, 1’40)
    Le dégoût (court-métrage, NB, 16 mm, 3min)
    Le cabaret (court-métrage, NB, 16 mm, 3min)
    L’enfant (vidéo, couleur, 3min)
    Calcutta stories (film documentaire, 18 min)

    LIVRES

    Contre-conculture dans la photographie, Michel Poivert, Editions Textuel, 2022 Dune Varela / Julien Bécourt, Editions Filigranes, 2021
    Toujours le soleil, Éditions Trocadéro, prix BMW, 2017
    50 52, Editions 11 13, 2015
    Impalas, lycaons, Éditions Lutanie, 2012

     Portrait-Dune-Varela

    Dune Varela, Résidence BMW - Artvisions TV

    Michel Poivert in Contre-culture dans la photographie, Ed textuel, 2022

    Chez Dune Varela, cinéaste et photographe française, l’impression photographique sur béton comme sur marbre, le recours à l’iconographie de l’architecture et de la statuaire antiques propose une alliance a priori sereine autour de l’idée d’art éternel ; une image ainsi imprimée ne trouve-t-elle pas son accomplissement dans cette représentation incarnée par son support ? Dans l’idée, en effet ; mais le processus de création ne s’arrête pas à cette impression « dans le dur ». Au contraire, tout commence par la destruction que vont subir les éléments, l’artiste brise les plaques de pierre ou de béton, et avec elles l’image des monuments et sculptures antiques. Mais ce sont les fragments qui, soit rapprochés les uns des autres offrent leur fracture comme un trait, soit disséminés en petit formats évoquent une collection archéologique. La photographie accède ainsi à un esthétique de la ruine. L’espace de l’exposition devient un musée lapidaire, mais les bas-reliefs et les rondes-bosses sont ici des images défaites. Photographie de vestiges, vestiges de photographies, la série Toujours le Soleil (2016) de Dune Varela évoque le contexte des terribles destructions de sites durant la guerre en Syrie, tout en sachant le propos plus universel encore. Elle n’hésite pas à produire des tirages grand format montrant un temple grec, contrecollés sur une plaque d’aluminium dans laquelle elle a tiré à balles réelles, transperçant le métal puis la photographie et venant en effigie mimer la destruction du monument. Processus de destruction à la fois symbolique et tangible, ces travaux expriment, dans la manière dont ils sont présentés le vacarme de la guerre et le silence recueilli devant les vestiges.