PARIS-B est heureuse d’accueillir Dorian Cohen pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Dans l’Intérieur des Silences, qui dévoile sa nouvelle série de peintures.
Par le biais d’une peinture figurative réaliste de tradition classique, Dorian Cohen s’attache à la création d’une imagerie urbaine entre paysages, mirages et scènes de genre naturalistes. Organisé en série d’images, son travail envisage de construire une généalogie de récits urbains en étudiant les mécaniques picturales et narratives à l’œuvre entre chacune de ces séries.
« […] Dorian Cohen peint des scènes de la vie quotidienne d’une banalité en apparence heureuse. Mais, sensiblement, entre les plis plus ou moins vigoureux des drapés, se ressent le drame plus ou moins vif d’un non-dit familial, dans la montée écarlate des joues après une partie de football entre amis, se lit la gratitude des souvenirs d’une génération.
[…] C’est d’ailleurs cette montée en tonalités du décor qui révèle la profondeur psychologique de ses sujets : couple au lever du jour ou au coucher dont on ne sait s’il vient de se disputer ou s’il se résigne au ronronnement de la vie mais dont l’immense et magnifique drapé carmin de la couverture du lit dit peut-être tout de leur passion conjugale ;
C’est d’ailleurs cette montée en tonalités du décor qui révèle la profondeur psychologique de ses sujets : couple au lever du jour ou au coucher dont on ne sait s’il vient de se disputer ou s’il se résigne au ronronnement de la vie mais dont l’immense et magnifique drapé carmin de la couverture du lit dit peut-être tout de leur passion conjugale ;
[…] Fasciné par Vallotton, Millet, Toulouse-Lautrec, mais aussi par les moins connus Emile Friand et Rémy Cogghe, il a comme eux le charme de la peinture descriptive, mais surtout celui de la figuration réflexive. Chez lui en effet, chaque élément du décor, dont l’oeil se délecte de la finesse, se répond et fait sens.
[…] Zola, Maupassant, ne sont pas loin, guides intellectuels d’un néo-naturalisme pictural visant à scruter le négatif de nos existences. Ce que l’on ne regarde pas, ce dont on ne parle pas, mais qui nous façonne et nous destine malgré nous. Et c’est bien dans le courant du quotidien que ce déterminisme social se perçoit le plus fortement.
[…] Les cuisiniers au travail dans l’arrière-boutique d’un restaurant, une conversation secrète entre deux amis, les sentiments d’un jeune père face à son petit garçon… Dos courbés, regards figés, gestes dans l’attente, poses toujours silencieuses, introspectives : tout indique un certain poids de l’existence tandis qu’au mur, accrochées comme des indices pour l’oeil averti, une affiche d’une exposition de Toulouse-Lautrec ou de Félix Vallotton résonne comme un clin d’oeil de peintre à ses aînés mais aussi comme une revendication d’un certain genre de peinture qui n’est pas mort.
[…] C’est à un cycle que l’artiste dit s’attaquer, et non à une simple série, souhaitant que sa peinture évolue avec ses personnages à la manière d’une chronique intimiste de notre époque, sur le temps long. Le roman pictural de Dorian Cohen ne fait que commencer. »
Extrait du Communiqué de presse par Julie Chaizemartin – Journaliste et Critique d’art
Dorian Cohen est un jeune peintre français né à Paris en 1987, il vit et travaille actuellement à Paris. Diplômé en génie urbain et urbanisme, autodidacte en peinture, son travail de peintre est révélé au monde de l’art en 2017 lors du 62ème Salon de Montrouge. En 2018, il est lauréat du prix de la Fondation Colas puis est nominé en 2019 à la 10ème édition du Prix Sciences PO pour l’Art Contemporain.